Enfance et Sourires 33 a 1 an !

Créée il y a 1 an aujourd’hui, Enfance et Sourires 33 a déjà accompli avec et pour vous et vos enfants (en partenariat avec les collectifs Parents du Bassin et Oxygène Aquitaine) de nombreuses actions :

– une conférence majeure à Sadirac “Quels enfants pour demain ?“ rassemblant 120 personnes, dont une dizaine d intervenants qualifiés (avec la venue de la députée Martine Wonner, l avocat Me Carlo Brusa et le Dr Olivier Soulier) 

– un carnaval militant des Libertés tout en joie et couleurs sur les quais le 12 Mars

– une projection-débat très enrichissante à Utopia du film l École de la Vie de Julien Peron

– une journée ludique pour les enfants dans un hôtel partenaire

Peut être une image de 2 personnes, enfant, personnes debout, ballon et intérieur

– l’organisation de l’élection de parents d’élèves dans 10 établissements girondins pilotes (9 écoles et 1 collège) 

– la mise en réseau de parents en IEF et le relais vers les associations historiques d’IEF

– la connexion avec des projets de pédagogies alternatives (via le label Redecol du collectif national Enfance & Libertés) 

– le soutien individuel à des parents en grande difficulté avec de la médiation institutionnelle

– la décoration d’arbre de la liberté au centre-ville de Bordeaux 

– la mise en cause de la responsabilité légale de la rectrice, via une sommation interpellative déposée par huissier de justice en janvier

– diverses manifestations devant le Rectorat, la Préfecture, la mairie, le tribunal… 
Peut être une image de 6 personnes, personnes debout et plein air

– la participation à des interviews (presse écrite, télévision et radio locale, régionale et nationale)

Avec votre soutien et votre participation active, Enfance et Sourires 33 continue son combat en déposant très prochainement une plainte contre X au parquet de Bordeaux pour les motifs d « empoisonnement, tentative d empoisonnement et mise en danger », en citant notamment la Rectrice de Gironde et de Nouvelle Aquitaine responsable de la sécurité de nos enfants dans les établissements scolaires (le sérieux de ces motifs a déjà été éprouvé par notre avocat Me Joseph par une plainte similaire déposée au parquet de Paris le 8 avril). 

Vous pouvez soutenir ce combat via la plate-forme Leetchi ou en nous contactant par mail pour toute difficulté. 

Nouveaux visiteurs : pensez à adhérer !

Anciens adhérents : n oubliez pas de renouveler très prochainement votre adhésion !

La rentrée de septembre, avec l épée de Damoclès de la reprise des protocoles sanitaires abusifs et maltraitants (voire de la vaccination obligatoire) se prépare dès aujourd’hui.

Le contexte géopolitique international toujours plus menaçant ne verra pas une meilleure prise en compte prochaine des besoins des enfants et de leurs familles, ni en France ni de par le monde, bien au contraire… On nous demandera encore et toujours plus de sacrifices et d’adaptations, via des dégradations irréversibles de nos libertés individuelles, sous prétexte d’intérêt collectif. 

Pensez alors également à exercer votre droit de vote en vous mobilisant pour les élections législatives de juin, afin de participer à faire élire des députés ayant à cœur de défendre l’Intérêt supérieur de l’Enfant au sens de la Convention Internationale des Droits de l Enfant, notre cadre juridique international de référence. 

Au plaisir de vous rencontrer lors des visioconférences du mardi soir, d’une rencontre mensuelle ou encore d’un de nos magnifiques événements à venir.

L’équipe d Enfance et Sourires 33

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Depuis 18 mois Enfance et Sourires 33 multiplie les actions et se mobilise pour protéger la santé et les droits de nos enfants face à l’incohérence des protocoles sanitaires dans les écoles.

Malgré nos nombreuses sollicitations auprès du Rectorat, nos alertes envoyées aux députés de l’Assemblée Nationale et aux Sénateurs, nous sommes restés sans réponse.

Malgré notre mobilisation au sein des établissements scolaires, l’apport d’études scientifiques, les témoignages de parents et d’enfants en grande souffrance, la situation ne s’est pas améliorée.

En début d’année, nous avons rejoint la sommation interpellative à l’encontre de la Rectrice de Nouvelle Aquitaine, mais celle-ci est restée sans réponse.

Aujourd’hui nous déposons une plainte contre X pour empoisonnement et tentative d’empoisonnement sur nos enfants.

La loi vigilance sanitaire reste toujours en vigueur, ces protocoles ne sont que suspendus et le risque, dans un avenir proche, de voir nos enfants confrontés aux danger de ces mesures sanitaires est plus que certain. 

Seule la justice peut mettre un terme à l’application de ces lois et de ces protocoles.

Vous êtes parents, grands-parents d’enfants scolarisés en Gironde, ou simple citoyen refusant la mise en danger de nos enfants et vous souhaitez participer à cette plainte ? 

Rejoignez-nous en nous envoyant une copie de votre pièce d’identité via notre site : https://www.enfance-et-sourires33.fr/action-en-justice/

ou par voie postale à l’adresse : Enfance et Sourires 33 Mme La Trésorière, 2 Lantic 33190 Les Esseintes 

Inscrivez sur cette copie votre adresse, votre téléphone et votre adresse mail, votre profession, ainsi que la phrase suivante : 

« Je m’associe à la plainte collective contre X pour empoisonnement, tentative d’empoisonnement et mise en danger de la personne, qui sera déposée par Maître Joseph avocat au barreau de Grenoble. »

La participation en tant que plaignant, s’élève à 40 euros. Vous pouvez effectuer le règlement :

  Par chèque à l’ordre d’Enfance et Sourires 33

Par carte bancaire sur la cagnotte (lien) en mentionnant bien votre noms et prénom avec la mention « plainte ». https://www.leetchi.com/c/action-en-justice-pour-proteger-nos-enfants

Vous ne souhaitez pas vous joindre à la plainte mais souhaitez participer aux frais de la procédure ? Vous pouvez le faire en cliquant sur le lien de notre cagnotte.

Les enfants ont besoin de nous, ont besoin de vous.

Enfance et Sourires 33

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Projection à l’UTOPIA « L’école de la vie » – Jeudi 28 Avril à 20h15

L’achat des billets s’effectue directement en ligne via notre billetterie dédiée au tarif unique de 6 euros. Nombre de places limité. Réservez vite vos places, avant qu’il ne soit trop tard ! 

Le temps présent doit être d’abord celui qui se mobilise pour œuvrer au bonheur d’être au monde de nos enfants afin de leur offrir un avenir meilleur. Si la peur tétanise, la confiance libère. Notre mission de vie doit être de penser et construire une école qui éveille l’humanité en l’homme. On ne naît pas homme, on le devient. Mais comment ? C’est en enseignant l’empathie, l’écoute active, la psychologie positive et en créant des outils pédagogiques novateurs que nous y parviendrons.

L’école pensée par Jules Ferry et qui s’impose aujourd’hui comme un paradigme, n’enracine plus les savoirs, ne donne plus de sens à la connaissance, déracine la personne humaine, génère des fractures. Si le mot « bienveillance » préside à l’élaboration des programmes, il se trouve vidé en réalité de son sens, comme nombre de valeurs aujourd’hui désubstancialisées. L’école ne doit plus être le lieu qui préside à l’acceptation des process en entreprise. Elle doit cesser de formater les esprits et d’être une des fabriques du consentement. Elle doit recréer le lien avec son origine étymologique : « scolè » qui signifie en grec ancien « éveil par le plaisir d’apprendre »

La connaissance du vivant en l’homme nous l’a prouvé, l’intelligence est émotionnelle. Ceci montre que l’être humain est une entité holistique, riche de l’alliance corps-esprit. Nous ne pouvons plus contraindre les corps pour modeler les esprits. Le film-documentaire L’école de la vie nous aide à construire l’école qui permettra naturellement de mettre en phase les enfants, les parents et les enseignants avec le monde qui les entoure.

La division disciplinaire a prouvé ses limites. Les différents domaines de connaissance doivent entrer en correspondance. Leur reliance créera du sens. Les sciences physiques doivent entrer en « raisonnance » avec l’éducation physique afin de faire comprendre à l’enfant que le corps fait constamment l’expérience des forces et des lois de la nature. L’histoire doit devenir le récit d’une culture et d’une civilisation qui se comprend et s’écrit, comme un livre, chaque jour. Les enseignants doivent être des co-créateurs. L’école doit devenir un lieu de vie où la joie est la loi, comme le pensait le philosophe Spinoza.

Ces questions pourront être débattues après la projection le jeudi 28 avril 2022, 20h15, au cinéma Utopia de Bordeaux. Cette rencontre sera l’occasion de projeter ensemble, non plus sur l’écran du cinéma, mais sur le théâtre de notre imagination, des alternatives inspirées pour l’avenir de nos enfantsPour que la joie soit la loi, nous vous donnons rendez-vous. Parlez-en autour de vous et venez nombreux. Diffusez l’information autant que l’enthousiasme de participer à l’Oeuvre d’un Monde Meilleur.

 

Pour en savoir plus sur le film …

Vous pouvez télécharger ici un livret très complet qui accompagne le film, avec des explications et les raisons du film, et un ensemble riche d’idées, de conseils autour de l’éducation pour le bien être de nos enfants.

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K’ART NAVAL des LIBERTES (Samedi 12 Mars)

Cela fait des mois que nous battons le pavé pour retrouver légitimement nos libertés. C’est pour cette raison que nous, Enfance et sourires 33 et Parents du bassin, libérons nos enfants, avons imaginé une réponse concrète, une manifestation des libertés autrement.

Un K’ART NAVAL différent, innovantcréatif où nous allons montrer joyeusement avec enthousiasme avec nos enfants, nos familles et les artistes que nous sommes vivants et souverains.

Enfance et Art s’articulent par un lien sacré celui de la liberté !

Faisons grandir, une énergie à haute vibration, enrichissons nous de nos différences.

Danseursmusicienschanteurs seront parmi nous et si vous voulez participer en tant que peintre dessinateur, a une incroyable exposition inédite de vos œuvres à ciel ouvert venez nous voir c’est très simple !

En vue de cette journée K’art naval nous souhaitons recueillir le plus d’œuvres possibles pour une expo à ciel ouvert : « L’art souffle de la liberté »

Exprimez-vous sur les thèmes de la paix, la joie, la liberté, la colombe messagère… Des magazines d’Art seront présents pour cette expo à ciel ouvert.

Les œuvres seront imprimées en 60×80 et plastifiées afin d’être portées comme une pancarte le jour J.Si vous souhaitez mettre votre talent au service de cette noble cause ou que vous connaîtriez des artistes intéressés par cette future œuvre d’art collective, n’hésitez pas à nous envoyer avant le 7 Mars une photo de bonne qualité de votre œuvre par le formulaire de contact.

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Lettre d’un RPE en colère à la suite d’un conseil d’école

Bonjour Madame ——–,

Je vous remercie pour le compte rendu du conseil d’école N°2 auquel notre association [Enfance et Sourires 33, NDLR] n’a malheureusement pas pu participer.

Après lecture du document, je me permets de revenir vers vous car 2 points m’apparaissent inappropriés dans leur formulation dans la partie III) a) Bilan intermédiaire sur le protocole sanitaire. Cela me donne l’occasion de m’exprimer plus en profondeur sur certaines questions.

Hécatombe en janvier __ Nous fêtons aujourd’hui notre 100ème cas COVID sur 210 élèves. (comptabilisés entre le 3 janvier et le 3 février) 18 jours de classe sans accueil. Aucun remplaçant pour notre école.

Je ne vois pas en quoi 100 enfants positifs au Covid, dont certains ont été malades, serait une nouvelle festive. Je trouve cette légèreté inappropriée sur cette question. Alors quoi finalement le Covid ce n’est plus si grave ? On fait supporter des restrictions draconiennes à des enfants depuis 2 ans pour rien finalement ? Et on continue alors que la preuve a été faite que toutes ces restrictions ont été parfaitement inutiles pour enrayer la propagation du virus entre enfants et adultes…

Par ailleurs, les 18 jours de classe sans accueil et sans aucun remplaçant sont une catastrophe (de plus !) non seulement pour l’organisation des familles, mais surtout en terme d’apprentissage pour les enfants qui en sont les premières victimes. Certains pédopsychiatres avancent une perte de 20 points de QI en 2 ans chez les enfants, des orthophonistes et autres professionnels de santé spécialistes de l’enfance observent des retards de langage flagrants en maternelle, des difficultés d’apprentissage de la lecture chez les CP, une explosion des dépressions et tentatives de suicide chez les jeunes. Je peux aussi attester des conséquences sur mes propres enfants. Par quel miracle les enseignants ne verraient pas tout cela vous qui êtes en contact quotidiennement avec nos enfants ? Pourquoi un tel déni lorsqu’on aborde ces questions ? Quand je vous parle de faillite collective, on est en plein dedans.

Globalement, nous pouvons remercier les familles qui se sont adaptées pour toutes ces journées sans accueil, prenant ainsi soin des équipes pédagogiques. Nous avons eu beaucoup de soutien de la part des familles, et peu de râleurs. On ne gardera donc que les sourires et les encouragements.

A la lecture de ce petit paragraphe je comprends mieux (mais avec effroi) pourquoi nous avons les plus grandes difficultés à communiquer et pourquoi nous ne nous comprenons pas.

Vraiment Madame ———-, ça ne va pas. Et la perspective de cette rentrée avec encore de lourdes restrictions pour nos enfants est loin d’être réjouissante. Personnellement je n’ai jamais été aussi proche de déscolariser mes enfants. Et c’est le cœur vraiment très lourd que je l’écris, moi fils d’enseignant, fier défenseur de l’école républicaine à laquelle j’ai longtemps cru.

En vous écrivant tout cela, je pense que je vais un peu au-delà de ce qu’il m’est permis d’écrire en tant que représentant de parents d’élèves, c’est donc plus en tant que père de famille et citoyen de cette planète que je m’adresse à vous.

Mon rôle et mes objectifs n’ont jamais été de vous convaincre ni de convaincre qui que ce soit. Si j’avais voulu le faire avec un peu de temps et d’écoute, j’aurais certainement réussi, tant l’argumentaire, le sérieux de nos raisonnements et la qualité de nos sources d’informations sont édifiantes. J’ai juste tenté de défendre les droits des enfants « en temps de guerre », avec les moyens légaux à notre disposition.

Je vous souhaite de belles fins de vacances.
Bien sincèrement,

Guillaume Capette
Représentant de Parents d’Elèves en école primaire
Père de famille et Citoyen

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Annonce de la sommation interpellative devant le rectorat de Bordeaux

Cette sommation est portée par 863 requérants, 3 associations et le collectif  » Parents du bassin, libérons nos enfants ! »

Les associations :
– UNIS Nouvelle-Aquitaine
– Oxygène Aquitaine https://www.oxygeneaquitaine.fr
– Enfance et Sourires 33 https://www.enfance-et-sourires33.fr

Unissons-nous et donnons-nous les moyens de cette action. Nous le devons à nos enfants !
La cagnotte pour soutenir l’action en justice => https://www.leetchi.com/fr/c/rE0J4PN5

La même vidéo fut diffusée sur Youtube, elle fut censurée « Pour assurer la sécurité de notre communauté »
https://www.youtube.com/watch?v=VsiRS7RlbMc

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Comment certaines libertés peuvent-elles être suspendues au nom de l’intérêt général ?

Peut-on légitimer le recours au confinement et la restriction des libertés au nom de la sécurité sanitaire dans un ouvrage d’histoire-géographie à destination des élèves de sixième ?

La République Française se fonde sur des idéaux bien connus : Liberté, Egalité, Fraternité. Ces valeurs s’inscrivent sur les façades des Mairies jusque dans le cœur de chaque citoyen, en principe. Chaque concept, s’il est archétypal, ne fait plus vraiment sens aujourd’hui. L’égalité, par exemple, implique une réciprocité, vise une certaine équité. Son but est de préserver l’équilibre de la nation. Mais cette valeur est largement mise à mal sous les assauts de l’hubris capitaliste. La liberté est conditionnelle, privatisée par des puissants qui échappent aux lois. Elle désigne originellement la possibilité d’action, de penser, de s’exprimer, de se mouvoir et d’agir selon ses idées, ses valeurs, ses croyances, ses besoins, ses désirs, dans les limites de la loi. La liberté postule une aptitude des individus à exercer leur volonté, à agir de manière responsable et autonome. L’homme libre n’est donc pas esclave, il n’est pas sous tutelle ; l’humain n’est pas un objet utilisable, manipulable et soumis à obsolescence. Mais cette liberté, pour exister, doit être garantie et encadrée par la loi. Voilà pourquoi elle s’érode, se polit au contact de l’intérêt général. Pour autant, peut-elle être suspendue au nom de ce même intérêt ? Toute loi, parce qu’elle est loi, est-elle légitime ?

Voilà un sujet qu’il s’agit d’aborder dès l’école. Les professeurs d’histoire-géographie, à travers le cours d’Education Morale et Civique, s’emparent du sujet dès la sixième. Dans un ouvrage édité en 2021, les Editions Belin ont consacré une double page à la question suivante : « Comment certaines libertés peuvent-elles être suspendues au nom de l’intérêt général ? ». Le présupposé d’une telle question est qu’il est légitime de suspendre des libertés au nom de l’intérêt général. Ce postulat est-il juste lorsqu’il s’agit de droit naturel ou de liberté fondamentale ? Ne mérite-t-il pas d’être éclairé avant de se dérouler comme une évidence ? Et quelles sont les conséquences d’un tel présupposé pour l’élève qui assiste à cette leçon ? Pouvons-nous parler ici d’endoctrinement ou de propagande en sachant que pour illustrer le sujet, les rédacteurs de l’ouvrage se sont appuyés sur le confinement imposé durant la crise sanitaire ?

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On remarque que dans l’ouvrage les notions d’intérêt particulier et d’intérêt général ne sont pas éclairées. Le manuel définit « le travail d’intérêt général ». Or, quel que soit l’âge, il s’agit de définir les notions abordées pour permettre aux élèves de pouvoir les saisir. Certes, le questionnement peut paraître difficile pour un élève de sixième. Mais c’est effectivement le rôle de l’enseignement moral et civique de commencer à éveiller les esprits sur ces questions. Après tout, tout le monde est concerné. Et les enfants eux-mêmes voient leurs libertés restreintes au nom de l’intérêt commun. Comprendre en quoi on peut interdire de sortir de chez soi, pourquoi les rencontres, les activités culturelles et sportives sont limitées voire prohibées, est essentiel. Si la liberté de se mouvoir et de disposer de son propre corps est un droit naturel et constitutionnel, alors comment légitimer sa prohibition ?

Le sujet est délicat. Il est d’ailleurs remarquable que la question de la gestion de la pandémie soit à ce point clivante qu’elle en devient tabou. Celui qui ose penser et faire preuve d’esprit critique est exclu au-delà des frontières de la raison et du raisonnable. Et pourtant, les enfants ont besoin de comprendre et les adultes ont le devoir d’expliquer. Le propre de l’homme n’est-il pas de se poser des questions et de chercher à y répondre en élargissant le champ de ses connaissances et de sa conscience ? Ainsi, se poser des questions est essentiel, quelle que soit la question. Accueillir les réponses est preuve de tolérance et d’ouverture d’esprit. Le contraire se nomme fanatisme, dogmatisme et idéologie. L’enseignement moral et civique se structure autour de cette finalité : penser et incarner les idéaux républicains pour mieux faire rempart au fanatisme et garantir le bien-vivre ensemble. Etre moral et civique, c’est appréhender les concepts avec clarté ; de là, c’est savoir délibérer, raisonner, peser le pour et le contre pour se libérer de tout dogmatisme.

Dans l’ouvrage ici analysé, il s’agit de faire comprendre que pour faire société, il faut limiter la tendance à agir selon son intérêt individuel et au détriment d’autrui. Ceci est évident. Si chacun d’entre nous agissait uniquement en fonction de ses désirs ou ses pulsions, la société serait menacée. Etre libre en démocratie, c’est se plier à la loi que l’on s’est prescrite. Il s’agit bien de renoncer à une liberté individuelle et hypothétique au nom d’une liberté collective garantie en raison, fruit d’une délibération commune. Mais ne faut-il pas interroger la nature du renoncement à la liberté au nom de l’intérêt général ? Est-ce la liberté dans sa totalité qu’il s’agit de suspendre au nom de la sécurité sanitaire ? A la lumière des multiples contradictions des ministres et porte-paroles gouvernementaux au sujet du confinement, il ne s’agit pas d’ériger cette mesure comme indubitablement salvatrice. Les études scientifiques elles-mêmes se contredisent, d’où les injonctions contradictoires entre la nécessité de confiner l’ensemble de la population pour faire reculer l’épidémie, puis l’explication qu’il y a moins de contaminations au printemps car les gens sont dehors… Les éditions Belin auraient donc pu illustrer la leçon avec un type de restriction des libertés moins sujet à caution.

Si la solution de confiner l’ensemble de la population en cas d’épidémie ne fait pas l’unanimité chez les scientifiques, il est par contre évident que la mesure est violente pour la population. Les études sont ici unanimes. L’impact psychologique du confinement sur les personnes fragiles est aujourd’hui quantifiable. Il a particulièrement été violent pour les enfants, les personnes seules, les personnes âgées. Les maladies psychiques ont explosé depuis lors. L’ennui, les troubles alimentaires, les pertes de repères, le stress, le manque de sommeil, l’anxiété, les conduites addictives, les violences domestiques, les troubles de stress post-traumatique, les hallucinations, la dépression, les conduites suicidaires sont des effets du confinement. Les thérapeutes sont débordés. A cela s’ajoutent évidemment les retards d’apprentissage liés à la fermeture des établissements scolaires, des universités, des bibliothèques, des lieux de culture. Un confinement est une suspension, une mise à l’arrêt d’une société qui ne fait plus lien, mais qui se structure autour de la rupture du lien par la distanciation sociale. Quel choc ! S’il est aujourd’hui bien
connu que la peur, l’angoisse, la torpeur font chuter l’immunité, comment expliquer les directives gouvernementales contradictoires, brutales, coercitives ? De plus, les pays n’ayant pas eu recours au confinement n’ont pas constaté d’aggravation de l’épidémie. A la lumière de l’ensemble de ces paramètres, comment justifier une telle mesure, de surcroît dans un livre d’histoire de 6 ème ?

Expliquer qu’être citoyen et moral, c’est se plier à un confinement ou des auto-attestations est douteux. Dans cette épreuve, les citoyens ont prouvé qu’ils étaient dociles : ils ont obéi aux injonctions, même lorsqu’elles étaient contradictoires. Chacun a suspendu ses libertés individuelles au nom de l’intérêt général. Mais après vingt mois de crise, il est plus difficile d’adhérer à de telles mesures. Le confinement n’a pas servi l’intérêt général. Il a affaibli la nation, la santé mentale et physique des citoyens, l’économie, le niveau des élèves. Confiner les familles, c’est faire peser sur les enfants l’obligation de ne plus avoir de contacts avec d’autres enfants, ne plus jouer, ne plus faire de sport. Confiner les enfants, c’est augmenter le temps sur les écrans et la place du virtuel sur le réel ; c’est préparer les parts de marché à Metaverse. Présupposer qu’il s’agit là d’un bon exemple pour illustrer auprès d’enfants qu’il est juste de renoncer à l’intérêt particulier au nom de l’intérêt général est par conséquent très critiquable.

La critique est d’autant plus légitime qu’il est maintenant de notoriété publique que le gouvernement français a été conseillé par le Cabinet Mc Kinsey pour gérer la crise. Ce cabinet privé américain a sa page Wikipédia. Il conseille le gouvernement sur les questions logistiques liées à la crise : les couvre-feu, les auto-attestations, les confinements, la campagne vaccinale, la campagne politique. On appelle cela « le nudging ». Barbara Stiegler a analysé le phénomène dans son essai De la démocratie en pandémie. Alors qu’il est inscrit dans la constitution de 1958 à l’article 5 que le Président est « le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités », faire appel à un cabinet de conseil américain est la marque d’une perte de souveraineté nationale. Les conflits d’intérêt sont d’autant plus révoltants que l’on sait, comme on peut le lire sur Wikipédia, que « le recours à ce cabinet a coûté des millions d’euros au
contribuable pour un résultat peu probant ». De là est organisé un système de rétro-commission via des comptes off shore pour subventionner la campagne présidentielle. Et la boucle est bouclée.

En résumé, nous avons un éditeur de manuel pédagogique qui légitime implicitement ou explicitement, chacun en jugera, le recours au confinement au nom de l’intérêt général alors que la balance « bénéfice/risque » penche pour une augmentation des risques pour les enfants, les personnes fragiles, l’emploi, les personnes âgées, et une augmentation des bénéfices pour l’industrie pharmaceutique, les cabinets de conseil privés, les gouvernants. Le niveau scolaire des enfants ne fait que régresser depuis le début de la crise sanitaire alors que les rapports Pisa étaient déjà alarmants auparavant. Le confinement et les restrictions des libertés n’ont fait qu’aggraver le bien-être, l’équilibre de chacun et la capacité de faire société. Nous nous sommes pliés, bon gré, mal gré, à des restrictions des libertés individuelles au nom de l’intérêt général. Ce sacrifice est légitime lorsque les résultats sont là. Après vingt mois, nous pouvons tirer les bilans. La population s’est pliée aux restrictions et obligations sans amélioration de la situation sanitaire et des conditions de vie. Aujourd’hui, les menaces de confinement et de couvre-feu planent à nouveau sur la France. Il faudra que l’ensemble des éditeurs de manuels pédagogiques se fédère pour parvenir à légitimer des mesures politiques contre-nature, contre-productives, dangereuses pour l’intérêt commun et uniquement bénéfiques à l’intérêt individuel des élites dirigeantes… Bon courage ! Maintenant, nous savons…

Le 29 décembre 2021,
pour Enfance et Sourires33
Charlotte LASKOWSKI, professeur de philosophie.

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